La direction d'Aéroports de Paris envisage de supprimer jusqu'à 700 postes
Un projet d'accord de rupture conventionnelle collective (RCC) dévoilé par un syndicat prévoit "des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu'à 1 400 salariés".
Face au choc de la pandémie de Covid-19 sur son activité, la direction du groupe ADP envisage de supprimer jusqu'à 700 postes sous la forme de départs volontaires, indique mardi 1er septembre le syndicat Unsa Sapap ADP sur son site.
A l'occasion d'une réunion de négociations avec les syndicats dans la journée, la direction a présenté un projet d'accord de rupture conventionnelle collective (RCC) contenant "des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu'à 1 400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés", affirme l'Unsa Sapap dans un communiqué. Ces postes seraient "supprimés dans un premier temps, en attendant la reprise de l'activité", a précisé Laurent Garssine, secrétaire général du 3e syndicat d'ADP.
Un plan "d'une violence inouïe" selon l'Unsa
La direction mène depuis l'été des discussions avec les syndicats en vue d'adapter le modèle économique et social de la maison-mère ADP SA, qui emploie près de 6 300 personnes. Le gestionnaire des aéroports parisiens souhaite négocier un accord d'activité partielle de longue durée (APLD), un accord de performance collective (APC) et un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC).
Selon l'Unsa Sapap, l'accord de performance collective, qui passe généralement par des baisses de salaire ou une augmentation du temps de travail, est "d'une violence inouïe" et vise 59,3 millions d'euros d'économies par an. Le syndicat souhaite "plus de transparence et d'équité dans ces mesures et une analyse beaucoup plus fine afin de mener des négociations loyales" et prévient qu'il "ne laissera pas la direction profiter de l'opportunité de cette crise pour mettre à mal les acquis sociaux rudement obtenus au fil du temps". Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité faire de commentaire.
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