Référendum sur la privatisation d'ADP : 896 000 soutiens enregistrés au 23 octobre
Durant neuf mois, les électeurs peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite comme de gauche, réclamant la tenue d'un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire.
Le Conseil constitutionnel a enregistré, à la date du mercredi 23 octobre, 896 000 soutiens à un référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris. Le précédent pointage faisait état de 864 000 signatures au 9 octobre. Le compteur du ministère de l'Intérieur a donc enregistré 32 000 soutiens supplémentaires en quinze jours, contre 42 000 précédemment (822 000 signatures au 25 septembre).
Les parlementaires d'opposition ont enclenché début avril la procédure du RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée jusqu'à présent. Depuis le 13 juin et durant neuf mois, les Français inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi référendaire initiée par l'opposition. Pour être organisé, le RIP doit être approuvé par un dixième des électeurs inscrits, soit 4 717 396 personnes (ce qui impliquerait une moyenne de 17 000 signatures par jour d'ici la mi-mars).
Les initiateurs visaient un million de signatures à la rentrée
Les initiateurs, quelque 250 députés et sénateurs de La France insoumise à LR, avaient dit en août viser un million de signatures à la rentrée, grâce à une intensification de la mobilisation. Le député LFI Alexis Corbière a réclamé, début septembre, qu'Emmanuel Macron mette en œuvre le référendum dès le million de soutiens. Il a souligné que la réforme constitutionnelle présentée fin août prévoit un abaissement du seuil requis pour organiser un RIP à "un dixième des membres du Parlement et un million d'électeurs".
Le Conseil constitutionnel, qui communique tous les quinze jours sur l'état de la procédure, précise qu'il a enregistré depuis le début des opérations 3 950 réclamations, dont 2 680 ont reçu une réponse à ce jour. Ces réclamations ont trait pour l'essentiel à la prise en main du site internet de recueil des soutiens, qui a été critiqué pour son manque d'ergonomie.
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