Transport aérien : de moins en moins d'accidents mortels, mais des sinistres plus coûteux
Aucun passager d'un vol commercial n'a été tué dans un accident d'avion en 2017.
Bonne nouvelle pour les phobiques de l'avion. Le nombre d'accidents d'avion mortels a baissé ces dernières années, révèle un rapport de l'assureur Allianz (en anglais) en collaboration avec l'université aéronautique américaine Embry-Riddle publié mardi 5 novembre. En revanche, les incidents liés à des collisions au sol ou avec des oiseaux sont en hausse et coûtent de plus en plus cher aux assurances.
En dépit des deux accidents de Boeing 737 MAX en Indonésie (octobre 2018) et en Ethiopie (mars 2019) ayant fait 346 morts au total, l'insécurité aérienne n'a jamais été aussi faible. Aucun passager d'un vol commercial n'a été tué dans un accident d'avion en 2017, et si 556 morts sont à déplorer dans 15 accidents en 2018, cette dernière reste la troisième meilleure année de l'histoire de l'aviation en nombre d'accidents.
Les avions valent de plus en plus cher
Paradoxalement, "les sinistres aériens augmentent en fréquence et en gravité, en raison de la hausse de la valeur des avions, du coût des réparations et du montant des dommages et intérêts accordés aux victimes", explique Dave Warfel, directeur Amérique du Nord chez AGCS, la branche aviation d'Allianz.
Les collisions comprennent notamment les atterrissages durs, les collisions aviaires ou encore les erreurs de trajectoire au sol, ce qui peut conduire un avion à percuter des équipements au sol ou un autre avion – comme cela a été le cas entre deux Airbus A330 de Delta Airlines et d'Air France à Roissy le 25 octobre.
Quelque 470 erreurs de trajectoire au sol ont été recensées entre 2013 et 2018 pour un coût de plus de 800 millions d'euros. En cause selon l'étude, la congetion croissante des aéroports, qui peinent à suivre la croissance du transport aérien.
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