Air France propose des contrats "à la carte" aux pilotes
Une nouvelle donne se présente aux pilotes d’Air France alors que plusieurs syndicats contestent le plan de restructuration de la compagnie aérienne. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien de ce lundi, le directeur des ressources humaines de la compagnie, Xavier Broseta, malmené en marge du Comité central d’entreprise (CCE) du 5 octobre, détaille ce plan modulable concernant le temps de travail et les salaires.
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Ajuster temps de travail et rémunération
Air France a mis sur la table trois nouveaux types de contrats de travail pour les pilotes. Ces contrats "à la carte" présentent différents degrés d'efforts en termes de productivité. Dans le premier type de contrat, le pilote accepte les gains de productivité demandés, donc travaille plus, mais sa rémunération ne changera pas. Dans la deuxième proposition, il travaille encore davantage et son salaire augmente. Dans le troisième contrat, il a la possibilité de refuser les efforts de productivité demandés mais son salaire est alors ajusté à la baisse. C’est ce que Xavier Broseta annonce avoir proposé aux pilotes, sans quantifier toutefois les paliers des horaires de travail.
"On a fait cette proposition aux pilotes, on peut l'étendre aux hôtesses et aux stewards. C'est sur la table."
Le DHR d’Air France précise que les négociations avec les personnels au sol débuteront le 6 novembre et que pour les autres catégories de personnel, les contacts sont réguliers. Des négociations, dit-il, qui pourrait "réduire le nombre de suppressions d'emplois" , et même entraîner de "l'embauche" .
Une annonce mais pas encore de négociations
Le Syndicat national des personnels navigants et commerciaux (SNPNC), l'un des trois syndicats représentatifs des pilotes Air France, s’est déclaré surpris de lire dans la presse ces propositions.
Christophe Pillet, secrétaire général adjoint du SNPNC, assure qu’il n’y a eu "aucune discussion de cette manière sur le thème du contrat de travail" puisque les négociations ne sont pas entamées. Le responsable syndical ne voit pas comment pourrait s'articuler plusieurs modes contractuels.
Christophe Pillet s’inquiète de l’apparition de "salariés à trois vitesses, y compris sur la promotion". "Seraient récompensés bien évidemment ceux qui accepteraient de travailler un maximum d’heures" conclut-il.
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