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Alstom : la parution d'un nouveau décret rebat les cartes

Un décret publié ce jeudi au Journal officiel stipule que l'État devra donner son autorisation en cas de prise de contrôle, par un groupe étranger, d'une entreprise française dans le secteur de l'énergie, de l'eau, des transports, des télécoms ou de la santé. Un texte qui paraît alors que Siemens et General Electric lorgnent sur l'activité énergie du Français Alstom.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le cas du rachat de la branche énergie d'Alstom préoccupe le gouvernement © Maxppp)

Protéger ses fleurons nationaux en s'imposant comme un interlocuteur indispensable. C'est dans cette optique que peut être analysée la parution, ce jeudi, d'un décret au Journal officiel étendant la protection des entreprises françaises face aux investissements étrangers. "Étendant" car ce mécanisme s'applique déjà dans les secteurs de la défense nationale par exemple, depuis 2005.

Cette fois, le texte cite les secteurs de l'eau, des transports, des télécoms, de la santé et... de l'énergie. Tout cela alors que, justement, la branche énergie du Français Alstom fait l'objet de convoitises de la part de l'Allemand Siemens et l'Américain General Electric, voire du Japonais Toshiba.  Ce dispostif doit entrer en vigueur vendredi. Un décret qui n'a pas découragé General Electric. "Nous avons pris note du décret du gouvernement français publié ce matin" assure GE à l'AFP. "Nous reconnaissons l'importance du  secteur de l'énergie pour la France, et nous poursuivrons nos discussions constructives avec le gouvernement". 

Concrètement, ce décret impose que l'État autorise préalablement les investissements étrangers dans un groupe français, sous réserve du respect de certains engagements, comme la pérennité de l'activité, la continuité des infrastructures... Selon une source proche du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg, qui s'est beaucoup investi dans le dossier Alstom, "avec ce décret, on est armés pour continuer les discussions et les négociations vis-à-vis des deux sociétés qui ont exprimé leur intérêt ". Le but est aussi, selon cette même source, de "faire entendre nos exigences autrement ".

 

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