Atos : l'Etat fait une offre de 700 millions d'euros pour racheter les activités sensibles du groupe informatique
La France va-t-elle conserver les activités stratégiques d'Atos, comme les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire ? L'Etat a fait une offre de 700 millions d'euros pour acheter les activités du groupe informatique jugées stratégiques et sensibles, et éviter qu'elles tombent entre les mains d'acteurs étrangers, a annoncé vendredi 14 juin l'entreprise, lourdement endettée. Cette offre, qui doit encore être acceptée par le groupe, intervient deux jours après le choix du consortium mené par Onepoint pour la reprise d'Atos.
"Aucune certitude ne peut être apportée quant à l'issue des négociations et à la conclusion d'un accord définitif entre les parties", met en garde Atos. Son conseil d'administration, sous l'égide de la conciliatrice Hélène Bourbouloux, et sa direction "vont discuter de cette proposition avec l'Etat". Avec cette offre, l'Etat a "tenu parole", a pour sa part fait valoir sur franceinfo le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Selon lui, "d'autres entreprises pourraient être partenaires" pour acheter les "activités stratégiques" d'Atos, et "garantir" ainsi qu'elles "restent sous le contrôle total ou partiel de l'Etat."
La proposition de l'Etat concerne "l'acquisition potentielle de 100% des activités d'Advanced Computing, de Mission-Critical Systems et de Cybersecurity Products de la division BDS (Big Data & Cybersécurité)" d'Atos. Ces activités englobent les supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, les contrats avec l'armée française et les produits de cybersécurité.
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