Carlos Ghosn : la justice japonaise furieuse après sa conférence de presse
L'ancien PDG de Renault-Nissan s'est défendu devant la presse depuis Beyrouth (Liban), où il a trouvé refuge, ce qui a été vécu par Tokyo comme une provocation.
Pendant plus de deux heures mercredi 8 janvier, Carlos Ghosn, l'ancien homme fort de Renault-Nissan, s'est employé à se défendre. Il a fui le Japon, où il a été incarcéré puis assigné à résidence, dans des circonstances rocambolesques, pour se réfugier à Beyrouth (Liban).
Les réactions nippones ne se sont pas faites attendre. Immédiatement après la fin de la conférence de presse de Carlos Ghosn mercredi 8 janvier, la ministre de la Justice japonaise s'est exprimée."C'est inacceptable, il véhicule des messages totalement erronés sur notre système de justice", a-t-elle déclaré. "Les allégations du prévenu Ghosn font abstraction de sa propre conduite ", a pour sa part commenté le parquet japonais.
Médias japonais non autorisés
Outre la justice nippone, son ancien bras droit a été particulièrement virulent. "Il a fui la justice. Je me sens trahi à nouveau", a déclaré Hiroto Saikawa jeudi matin. L'hostilité s'est ressentie jusque dans la salle où était donnée la conférence de presse. Plusieurs journalistes japonais ont effectivement été bloqués aux portes de celle-ci, Carlos Ghosn ne souhaitant pas qu'ils assistent à ses déclarations. Seule TV Tokyo a été admise.
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