: Vidéo "Je suis heureux de faire éclater la vérité" : revivez la conférence de presse de Carlos Ghosn à Beyrouth
Devant un panel de journalistes triés sur le volet, l'ancien PDG de Renault-Nissan de 65 ans entend nommer ceux qui seraient responsables de son arrestation.
Ce qu'il faut savoir
C'est une apparition publique particulièrement attendue. Carlos Ghosn donne, mercredi 8 janvier à Beyrouth (Liban), une conférence de presse après sa fuite rocambolesque le 29 décembre du Japon, où il est accusé de malversations financières. "Vous allez découvrir la vérité" sur l'affaire, a promis l'ancien PDG de Renault-Nissan en introduction de son propos, assurant qu'il n'aurait "jamais dû être arrêté, dès le début". Une intervention à suivre sur franceinfo.fr.
Une prise de parole millimétrée. L'événement se tient au Syndicat de la presse, dans la capitale libanaise. L'équipe de communication de Carlos Ghosn a méticuleusement organisé le processus d'accréditation des quelque 150 journalistes autorisés à assister à cette conférence de presse. A l'arrivée de l'ancien dirigeant, mercredi, la célèbre communicante Anne Méaux est apparue à ses côtés.
Poursuivi dans quatre dossiers. Carlos Ghosn, 65 ans, fait l'objet de quatre inculpations au Japon : deux pour abus de confiance aggravé et deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan, notamment des montants qu'il devait toucher après sa retraite, estimés par la justice à 74 millions d'euros de 2010 à 2018. Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération. Il était, avant sa fuite le 29 décembre, assigné à résidence dans la capitale japonaise.
Recherché par Interpol. L'affaire de sa fuite au Liban, le 29 décembre, a pris une ampleur internationale et des enquêtes sont en cours au Japon et en Turquie, où Carlos Ghosn a fait escale. Il fait l'objet depuis la semaine passée d'une demande d'arrestation émanant d'Interpol. Beyrouth affirme qu'il est entré "légalement" au Liban, muni d'un passeport français.
Des déclarations de Carole Ghosn. Visée depuis mardi par un mandat d'arrêt du parquet de Tokyo pour faux témoignage, la femme de Carlos Ghosn a, elle, assuré qu'elle n'était "au courant de rien" concernant la fuite de son mari. "J'étais à Beyrouth avec mes enfants pour fêter Noël, quelqu'un m'a appelée pour me dire : 'J'ai une surprise pour toi'", a-t-elle affirmé mardi au quotidien Le Parisien. "Partir était le seul choix possible alors qu'il voyait son procès reporté indéfiniment et qu'il était maintenu dans des conditions de privation de liberté visant à le déshumaniser", a-t-elle ajouté.