Fuite de Carlos Ghosn au Liban : "Lorsque l’on est un justiciable, on n’échappe pas à la justice", estime Bruno Le Maire
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, était l'invité de France Inter le 6 janvier 2020.
Carlos Ghosn, l'ex-PDG de Renault-Nissan, accusé de malversations financières au Japon, a créé la surprise le 30 décembre en s'évadant. "Je pense que lorsque l’on est un justiciable, on n’échappe pas à la justice. Et Carlos Ghosn est un justiciable comme les autres", a commenté Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, lundi 6 janvier sur France Inter.
On lui reproche un certain nombre de faits, il doit en répondre devant la justice.
Bruno Le Maire, ministre de l'Économieà France Inter
"Ce sera aux autorités libanaises, aux autorités japonaises d’en décider, a poursuivi Bruno Le Maire. Moi, je suis ministre de l’Économie et des Finances, ma responsabilité c’est Renault, puisque nous sommes actionnaires du groupe Renault". L'État détient 15% du groupe.
Encore 11 millions d'euros de dépenses "suspectes"
"Lorsqu’il y a eu des faits délictueux qui ont été reprochés à Carlos Ghosn chez Renault, j’ai demandé un audit et j’ai demandé à Renault de faire toute la lumière. Nous avons transmis tous ces faits à la justice et une instruction a été ouverte", a-t-il souligné. "Il y a aussi des sujets sur l’entreprise de l’alliance qui se trouve aux Pays-Bas, RNBV" avec "11 millions d’euros qui font l’objet d’interrogations", a ajouté Bruno Le Maire. "Renault, à la demande de son actionnaire de référence, l’État, est prêt, là aussi, à porter ces éléments devant la justice et à demander l’ouverture d’une enquête sur ces 11 millions d’euros", a-t-il assuré.
Le conseil d'administration de Renault a annoncé début juin que 11 millions d'euros de dépenses suspectes engagées par Carlos Ghosn avaient été identifiés par un audit interne, mené conjointement avec Nissan au sein de leur filiale commune RNBV.
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