Fonderie de Bretagne : "Un coup de poignard dans le dos" de la part de Renault, dénonce la CGT
L'échec des négociations entre Renault et Private Assets en vue de la reprise de Fonderie de Bretagne (FDB) est "un coup de poignard dans le dos", a dénoncé le délégué CGT de la Fonderie, Maël Le Goff, à France Bleu Breizh Izel vendredi 20 décembre. Le site emploie 310 salariés.
Vendredi a eu lieu une ultime réunion, entre Renault et le potentiel repreneur allemand, Private Assets, après des négociations qui ont duré six mois, sous l'égide du ministre de l'Industrie démissionnaire, Marc Ferracci. L'échec des négociations a été officialisé. Renault, principal client du site depuis 1966, a refusé "d'apporter suffisamment de visibilité sur la part de marché de ses commandes", a précisé dans un communiqué le cabinet du ministre de l'Industrie. Le constructeur français a refusé de s'engager sur un volume de commandes.
"Renault refuse d'accompagner Fonderie de Bretagne pendant trois ans pour arriver au bout de la diversification pour s'en sortir", a résumé Maël Le Goff à France Bleu Breizh Izel. Le constructeur automobile "préfère délocaliser sa production en Turquie, en Espagne et en Roumanie", affirme le délégué syndical, "ce qui fait que le futur potentiel repreneur [le fonds allemand Private Assets] se retire".
Maël Le Goff se dit "révolté" et en veut aussi à l'État, qu'il juge impuissant. Il "est actionnaire de Renault à hauteur de 15%, mais n'arrive pas à forcer la main" au constructeur. "On est face à un gouvernement qui n'existe pas, on a que des ministres démissionnaires avec qui on discute", fustige le syndicaliste CGT qui tacle aussi le chef de l'État, qualifié "d'ultra-libéral" qui "cautionne et valide ce qu'il se passe".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.