L'État au secours des grands groupes
L'État va sortir le carnet de chèques pour venir en aide à la SNCF. Avec la crise économique qui découle du coronavirus, assiste-t-on au retour de l'État providence ?
La crise sanitaire impose le retour à l'État providence. Nous sommes passés d'un État qui devait réduire la dette à un État pour qui, selon les déclarations du Premier ministre Jean Castex, l'austérité budgétaire n'était plus une priorité. L'État va aider la SNCF, mais ce n'est pas le seul grand groupe. L’État va par exemple accorder une enveloppe de 7 milliards d'euros pour faire face à la paralysie presque totale de son trafic, détaille Michel Perrier, journaliste économique à France Télévisions.
Des contreparties exigées
Pour le groupe Renault, c'est un prêt de cinq milliards d’euros garanti par l'État. La firme a été la première entreprise en France à être la victime de l'effondrement du marché automobile. Pour Renault, la contrepartie est de renouveler son parc automobile français avec des véhicules propres. L'État providence est là pour éviter un chômage de masse dans l'année qui arrive ou dans les deux ans qui viennent. C'est pour cela que l'on peut également évoquer le financement généralisé du chômage partiel, conclut Michel Perrier.
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