Assurance chômage : et si l'État n'avait pas tout dit ?
Les syndicats craignent que l'État ne tienne pas sa parole concernant le report de la réforme de l'assurance-chômage.
Tout avait commencé sous les meilleurs auspices alors que les partenaires sociaux rencontraient Jean Castex. "On a clairement constaté une volonté de dialogue de la part du Premier ministre aujourd'hui", déclarait Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Ou encore : "Il semblerait que quelque chose soit en train de changer dans la méthode du gouvernement", lançait François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC.
La confiance des syndicats semble abimée
Mais moins d'une semaine après, la bonne entente semble déjà avoir fait long feu. Une promesse n'aurait pas été tenue. "C'est une vraie colère, parce qu'on a très bien entendu ce qu'a dit le Premier ministre. On lui a fait répéter deux fois. On a tous entendu la même chose", déplore Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.
Ce qui crispe les syndicats, c'est un point de la réforme de l'assurance-chômage. Le 1er novembre dernier, le texte prévoyait qu'entre deux périodes de chômage, pour ouvrir de nouveaux droits, il fallait travailler non plus un mois, mais six. Les syndicats avaient compris que le Premier ministre suspendait cette réforme, mais douche froide avec le décret qui, au lieu de revenir à un mois, prévoit quatre mois de travail. Trop dur pour les salariés précaires en pleine crise, estiment les syndicats, la confiance semble déjà abimée.
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