Renault : des salariés de Choisy-le-Roy se mettent en grève reconductible contre la fermeture de leur usine
L'activité de l'usine doit être transférée au site de Flins à l'horizon 2022, dans le cadre du plan d'économies prévu par Renault.
C'est le seul site de la marque au losange à être concerné par une fermeture. Les salariés de Renault de Choisy-le-Roy (Val-de-Marne) se sont mis en grève mardi 2 juin à l'appel de l'intersyndicale locale (FO, CFDT, CGT, CFE-CGC) pour protester contre la fermeture annoncée de leur usine, ont rapporté les syndicats.
"Plus de 200 salariés", sur les 262 que compte le site au total, "mobilisés pour la sauvegarde leurs emplois", se sont rassemblés depuis 6 heures devant l'usine, spécialisée dans la rénovation et le reconditionnement des moteurs et boîtes de vitesse, a indiqué Brahim Hachouche (FO). "L'usine est à l'arrêt. Nous attendons quelqu'un de la direction centrale qui doit nous expliquer; nous avons le soutien de la mairie", a ajouté le syndicaliste, en précisant que la grève était "reconductible".
Des actions prévues sur les autres sites
La fermeture définitive du site a été annoncée à l'horizon 2022, dans le cadre du plan d'économies qui prévoit de supprimer 4 600 postes en trois ans en France, soit près de 10% des effectifs du groupe dans l'Hexagone. Son activité doit être transférée au site de Flins (Yvelines).
Selon Fabien Gâche, délégué central CGT (3e syndicat), "les salariés ont bien compris que le projet n'avait pas d'autre objet que de réduire les capacités de production et n'entendent pas se laisser faire". Selon lui, cette grève à Choisy-le-Roy est le "prélude à des actions massives de tous les établissements". Une réunion de l'intersyndicale (CGC, CFDT, CGT, FO) au niveau central a eu lieu mardi matin "en ce sens" et une délégation de l'intersyndicale centrale doit se rendre mercredi sur le site du Val-de-Marne.
"L'objectif est de développer d'autres actions locales dans tous les sites et de viser une action plus globale de l'ensemble des salariés en y intégrant l'ingénierie, soit près de 15 000 personnes, encore en grande partie en télétravail", a ajouté Fabien Gâche.
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