Voitures d’occasion : face à la forte demande, les vendeurs ont du mal à suivre
L’effondrement des ventes de voitures neuves n’est pas lié à un manque d’acheteurs, mais bien faute de véhicules disponibles. La production est paralysée par la pénurie de puces électroniques, alors les Français se tournent vers les occasions. Mais là aussi les prix s’envolent et les voitures se raréfient.
À Génicourt, dans le Val d’Oise, un commissaire-priseur est aux aguets. Les acheteurs sont, eux, très concentrés. La vente du jour, trente voitures, toutes des occasions. Parmi les modèles, on trouve beaucoup d’anciens véhicules d’entreprises, qui s’arrachent. Un père de famille vient enfin de trouver une berline de 2016. "Ça fait un mois que je cherche une voiture de ce type, ce n’est pas facile à trouver, je ne sais pas ce qu’il se passe, j’ai cherché partout", explique-t-il.
Les petites annonces pour renouveler les stocks
Depuis le début de l’année, les constructeurs ont du mal à suivre. Il faut six à dix mois de délai pour se faire livrer un véhicule neuf. Les acheteurs sont donc nombreux à se rabattre sur les occasions. "Le parking est quasi vide, normalement on a cinquante voitures, aujourd’hui, on tourne entre 10, 15, 20 voitures", explique un concessionnaire spécialiste des voitures d’occasion. Pour renouveler son stock, il en vient même à éplucher les petites annonces, car son activité est en danger. Les vendeurs sont inquiets, mais les acheteurs, de leur côté, sont prêts à payer plus cher pour dénicher la bonne occasion.
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