Crise du secteur automobile : pas de plan social prévu chez Renault, assure le PDG du groupe, Jean-Dominique Senard

Pour ne pas pénaliser le secteur, le patron de Renault appelle l'Europe à ne pas réduire ou supprimer les aides au développement des véhicules électriques.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays d'Auvergne
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Jean-Dominique Senard à Paris, le 4 décembre 2015.  (THOMAS SAMSON / AFP)

"Nous n'avons aucun sujet chez Renault" concernant un éventuel plan social, assure jeudi 21 novembre son PDG Jean-Dominique Senard, ancien président du groupe Michelin (2012-2019), sur France Bleu Pays d'Auvergne, à l'occasion de la première édition d'OrbiMob, le salon des mobilités territoriales durables, à Cournon-d'Auvergne près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

"Notre dialogue social, depuis bien des années, est je crois extraordinairement actif et intense", se félicite le patron de Renault. Il estime que "tout le monde est au courant de l'évolution de l'entreprise. Tout le monde se félicite aujourd'hui des efforts considérables que l'entreprise a fait pour redresser à la fois sa performance et son rayonnement." Il met en avant le choix de "l'électrification de nos véhicules" et du "pari de la France pour installer l'ensemble de nos dispositifs à valeur ajoutée sur l'électrification des véhicules". "Il y a quelques années, on ne pouvait pas l'imaginer, c'est très important d'entendre ça", assure-t-il.

Préserver la compétitivité

Néanmoins, face aux coupes budgétaires gouvernementales et les plans sociaux qui pourraient se multiplier, Jean-Dominique Senard prévient que "le point essentiel c'est de protéger la compétitivité de nos industries". "Tout le monde doit faire des efforts dans ce pays, on le sait bien, poursuit-il. Donc ce n'est pas le sujet de qui fait quoi. Tout le monde doit donner. L'important, c'est qu'on ne touche pas à la compétitivité de notre industrie dans la durée", plaide-t-il.

Il appelle donc l'État à ne pas baisser ses aides aux voitures électriques : "Le fait de réduire ou de supprimer, comme ça a été le cas en Allemagne, les subventions à l'achat très peu de temps après avoir pris des dispositions sur 2035, ne facilite pas la vie des constructeurs", décrit Jean-Dominique Senard. Il pense que "c'est un peu incohérent par rapport à l'idée qu'il fallait mettre en œuvre". Il "fait passer le message" qu'il faut "soutenir cette mobilité durable, soutenir le véhicule électrique en Europe jusqu'au moment où nous devrons être complètement autonomes et sur un terrain égal avec la concurrence internationale".

Il compare avec la Chine et les États-Unis, où "dans ces deux grands blocs mondiaux, les aides au développement des véhicules électriques sont très importantes. Il ne faudrait pas que l'Europe soit en retard dans ce domaine là", prévient Jean-Dominique Senard.

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