Volvo envisage la fin des moteurs diesel
Le constructeur automobile, dont la dernière génération de moteur diesel date de 2013, va plutôt se concentrer sur l'électrification de ses véhicules, selon le journal allemand "Frankfurter Allgemeine Zeitung".
"En l'état actuel des choses, nous ne développerons plus de nouvelle génération de moteurs diesel." Le patron de Volvo Cars, Håkan Samuelsson, a déclaré mercredi 17 mai ne pas vouloir développer de nouvelle génération de moteurs diesel en raison des coûts importants liés aux réglementations plus strictes. Il a fait cette confidence au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
Néanmoins, le constructeur compte poursuivre le développement de sa dernière génération de moteurs diesel, qui date de 2013, afin, notamment, de la mettre au niveau des normes européennes dites "6c". Mais le coût financier d'une nouvelle génération est jugé trop élevé dans les conditions actuelles, selon FAZ, qui évoque 2023 comme fin potentielle du diesel chez Volvo.
"Une possibilité plutôt qu'un projet"
Un porte-parole de Volvo a cependant précisé qu'il était trop tôt pour prévoir l'arrêt de la gamme diesel. "Nous venons de développer une nouvelle génération de moteurs diesel. Donc, il n'y a pas besoin d'en développer une autre à l'heure actuelle", a-t-il déclaré avant de relativiser : "Le choix de ne pas avoir de modèles diesel à l'avenir est une possibilité plutôt qu'un projet."
Volvo va plutôt se concentrer sur l'électrification de ses véhicules. La marque veut ainsi commercialiser sa première voiture tout électrique en 2019. Le groupe, propriété du constructeur chinois Geely, consacre des ressources importantes aux voitures autonomes, qui roulent déjà dans trois pays, notamment dans les rues de Göteborg, Londres, San Francisco ou Pittsburgh...
Volkswagen, Renault, PSA, Fiat-Chrysler... Plusieurs constructeurs automobiles ont récemment été cités dans des enquêtes pour des tromperies sur les tests d'émissions polluantes de leurs véhicules diesel. D'après une étude parue lundi dans la revue Nature (en anglais), les entorses aux normes de pollution sur le diesel ont provoqué la mort de 38 000 personnes dans le monde en 2015.
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