Diesel : 38 000 personnes sont mortes dans le monde en 2015 à cause des entorses aux normes de pollution
La revue scientifique "Nature" a publié une étude sur les conséquences en termes de santé publique des entorses aux législations sur le diesel.
Volkswagen, Renault, PSA, Fiat-Chrysler... Plusieurs constructeurs automobiles ont été cités dans des enquêtes pour des tromperies sur les tests d'émissions polluantes de leurs véhicules diesel. D'après une étude parue, lundi 15 mai, dans la revue Nature (en anglais), les entorses aux normes de pollution sur le diesel ont provoqué la mort de 38 000 personnes dans le monde en 2015.
D'après les chercheurs, environ 80% des victimes sont localisées dans l'Union européenne, la Chine et l'Inde. Dans les pays européens, 11 500 personnes sont mortes de façon prématurée à cause de ces émissions excessives de polluants. Ces décès sont dus aux particules fines et aux oxydes d'azote, nocifs pour le système respiratoire, et en particulier le dioxyde d'azote (NO2) présent dans les gaz d'échappement. Lors des journées chaudes et ensoleillées, ce dernier contribue à la formation d'ozone, un autre polluant toxique.
Plus de 107 000 décès dus au diesel en 2015
Au total, la pollution provoquée par les oxydes d'azote produits par les véhicules diesel a été à l'origine de 107 600 morts prématurées dans le monde en 2015, selon une étude (en anglais) réalisée par l'ONG Conseil international pour des transports propres (ICCT), l'université du Colorado, l'Institut de l'environnement de Stockholm et l'Institut international pour l'analyse des systèmes appliqués, basé aux Etats-Unis. Sur ce total, Nature affirme que 38 000 décès sont dus aux "émissions générées en excès" par rapport à celles prévues par les tests effectués en laboratoire.
En 2015, les révélations sur les trucages des moteurs diesel du constructeur Volkswagen pour passer les tests avec succès avaient provoqué un scandale international. Depuis, plusieurs autres marques ont été citées dans des enquêtes, dont Renault en France.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.