: Carte Pénurie de carburant : visualisez en une image animée comment les stations-service françaises se sont retrouvées à sec
En quelques semaines, des milliers de stations-service ont été confrontées aux ruptures de carburant. Franceinfo retrace en une carte l'évolution de ces pénuries dans l'Hexagone.
Jusqu'où les pénuries de carburant vont-elles s'étendre ? Le décompte des pompes à essence qui se retrouvent à sec n'a cessé de s'alourdir au fil de ces dernières semaines dans l'Hexagone. Vendredi 14 octobre, 28,5% des stations-service sont "en rupture d'au moins un produit" et "en difficulté", selon la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
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Afin de mesurer précisément l'ampleur de ce phénomène dans le temps et dans l'espace, franceinfo a passé en revue les déclarations faites par les gérants de stations-service, publiées sur le site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr (voir notre méthodologie en bas de page).
Les ruptures ont d'abord frappé la région des Hauts-de-France, avec de premières tensions constatées dès le vendredi 30 septembre. La région se colore en bleu clair avec de plus en plus de collectivités territoriales ayant plus d'un quart de stations-service en rupture de gazole ou de sans-plomb 95.
Mais c'est au cours de la semaine du lundi 3 au dimanche 9 octobre que la situation est véritablement devenue critique dans les Hauts-de-France. Une part de plus en plus importante de la région vire ainsi d'abord au rose saumon (plus de la moitié des stations en rupture), puis au rouge foncé (plus des trois quarts des stations en rupture). Dans le même temps, les difficultés d'approvisionnement s'étendent à l'Ile-de-France et à toute la moitié est de la France.
Les très forts taux de rupture dans les Hauts-de-France se sont ensuite retrouvés progressivement dans tout l'est de la France à partir du lundi 10 octobre. Puis les tensions se sont étendues, au fil de la semaine, aux régions de l'Ouest, en Bretagne, en Loire-Atlantique et en Nouvelle-Aquitaine. Jeudi 13 octobre, seule la Corse restait épargnée, grâce à ses propres réserves insulaires.
Méthodologie
Ce travail s'appuie sur les remontées d'informations des stations-service auprès du gouvernement, publiées sur le site prix-carburants.gouv.fr. La déclaration des prix à la pompe est en théorie obligatoire pour tout gérant d'un point de vente qui distribue plus de 500 mètres cubes de carburant. Mais dans les faits, les informations de cette base de données ne sont pas toujours à jour. Aussi, nous n'avons retenu que les déclarations de rupture des stations-service dont les dernières mises à jour tarifaires remontaient au plus tard au 1er septembre.
Ce travail de tri a permis d'isoler un échantillon de 9 564 stations qui ont ensuite été regroupées par communautés d'agglomérations (communautés de communes, métropole). Des pourcentages de rupture ont ensuite été calculés, en considérant une station en rupture dès lors qu'elle se déclare à court de gazole, de sans-plomb 95 (SP95 et SP95-E10) ou de ces deux carburants le même jour.
Lorsqu'une communauté d'agglomération compte moins de trois stations issues de notre échantillon, alors un taux de rupture calculé à l'échelle départementale remplace la valeur affichée.
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