"Gilets jaunes" : 528 blessés, dont 17 graves, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur
Christophe Castaner a précisé, lundi soir, que 92 membres des forces de l'ordre ont été blessés. Les "gilets jaunes" poursuivent les opérations de blocage, lundi, ciblant principalement des autoroutes mais aussi des dépôts pétroliers, tandis que le gouvernement affiche son inflexibilité sur sa politique économique.
Ce qu'il faut savoir
Le mouvement des "gilets jaunes" se poursuit. Après les blocages de ce week-end, les manifestants qui protestent notamment contre la hausse des prix du carburant ne désarment pas et organisent encore, lundi 19 novembre, plusieurs rassemblements en France. Environ 20 000 manifestants étaient mobilisés en 350 endroits, a annoncé sur BFMTV Frédéric de Lanouvelle, le porte-parole du ministère de l'Intérieur. C'est nettement moins que samedi, premier jour de blocage, où 290 000 personnes s'étaient mobilisées sur plus de 2 000 sites.
528 blessés, dont 17 graves. Christophe Castaner a annoncé que le bilan s'élèvait, lundi soir, à 528 blessés, dont 17 graves. Le ministre a précisé que 92 membres des forces de l'ordre avaient également été blessés.
Des procédures judiciaires en cours. Quelque 75 personnes sont convoquées devant le tribunal correctionnel et 18 ont été déférées en comparution immédiate. Six informations judiciaires ont été ouvertes.
La Réunion paralysée. Plus de trente barrages routiers ont été comptabilisés lundi à La Réunion, où des violences urbaines, parfois accompagnées de pillages, éclatent sporadiquement depuis le début du mouvement de contestation.
Pas de réaction d'Emmanuel Macron. En visite d'Etat en Belgique, le président français n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet, "surtout quelques heures après la déclaration du Premier ministre". Dimanche soir, au JT de France 2, Edouard Philippe a dit entendre "la colère" mais a insisté sur la détermination du gouvernement à maintenir sa politique en matière de fiscalité écologique.
Des dépôts pétroliers bloqués. Plusieurs dépôts pétroliers sont désormais ciblés par les frondeurs, notamment à Port-la-Nouvelle (Aude), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Frontignan (Hérault), Portes-lès-Valence (Drôme) et Valenciennes (Nord).