Outre-Mer : les stations-service prises d'assaut
La mesure radicale a été
annoncée par l'intersyndicale des gérants des stations-service des départements
d'outre-mer à l'issue d'une réunion à Paris : fermeture de toutes les stations
services à partir de mercredi minuit. Une action menée après
l'échec des négociations avec le gouvernement à Paris sur les arrêtés de
méthode des décrets Lurel de régulation des carburants.
Ces décrets visent à
faire la transparence sur la formation des prix des carburants présentés par
les compagnies pétrolières. L'objectif avancé est de faire baisser le coût de
l'essence à la pompe. Si les gérants ne sont pas directement concernés, ils craignent
de devoir payer les pots cassés. Les pétroliers seraient tentés de rogner à leurs
dépens sur leurs marges ce qui les obligerait à licencier ou à perdre leur
contrat de gérance.
Stations-service prises
d'assaut
Dès l'annonce du
blocage, les stations-service ont été prises d'assaut par les ultramarins. A La
Réunion, alors que la nuit commençait à tomber, les habitants se sont rués pour
faire le plein. Idem en Guadeloupe ou en Guyane, où la journée commençait. La
nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre et les queues se sont
allongées devant les pompes. En voiture, en deux roues ou à pied avec des
jerricanes, les habitants sont venus faire le plein pour faire part à toute
éventualité.
Dans la commune de
Matoury, non loin de Cayenne en Guyane, la file des voitures avoisinait les 400 mètres tandis que 800 mètres de bouchons attendaient les automobilistes
qui souhaitaient faire le plein.
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