Dieselgate : comment Volkswagen a triché
Le dieselgate est le plus gros scandale de l'histoire de l'industrie automobile. Il a été révélé en 2015. Volkswagen est reconnu coupable d'avoir truqué les résultats des émissions polluantes de certains de ses moteurs. Rappel des faits.
En 2009, Volkswagen veut s'imposer sur le marché américain. Mais les normes antipollution américaines sont beaucoup plus strictes qu'en Europe. Des ingénieurs mettent alors au point un logiciel espion pour passer les tests d'homologation sans encombre. Le logiciel est programmé pour reconnaître lorsque la voiture est en phase de test. Exemple : un volant parfaitement immobile. Il enclenche alors un mécanisme interne de limitation des gaz polluants. Une fois le test terminé, le mécanisme se désactive et les gaz polluants sont libérés, notamment les oxydes d'azote (NOx), qui causent de graves maladies respiratoires.
5 000 morts par an
La fraude est difficile à détecter, mais en 2014, une ONG américaine mesure des niveaux d'émission jusqu'à 40 fois supérieures au seuil autorisé. Au début, Volkswagen nie la fraude puis admet que celle-ci concerne 11 millions de véhicules dans le monde. Le constructeur allemand rappelle 8,5 millions de véhicules rien qu'en Europe. Fiat-Chrysler, PSA ou Renault sont aussi soupçonnés de fraude. L'UE a réagi avec une nouvelle norme plus restrictive prévue pour 2020. Le dieselgate serait responsable de 5 000 décès prématurés en Europe chaque année.
Retrouvez les vidéos de Linh-Lan Dao sur sa chaîne YouTube
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.