Bas salaires : "Le sujet, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui sont scotchés au smic à vie", regrette la ministre du Travail

Selon Astrid Panosyan-Bouvet, invitée mercredi sur franceinfo, il n'est pas possible de l'augmenter encore plus, comme le propose le Nouveau Front populaire, car le problème est celui des "trappes à bas salaire".
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La ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, mercredi 2 octobre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le sujet, c'est qu'il y a beaucoup de gens qui sont scotchés au smic à vie", regrette la ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, invitée mercredi 2 octobre sur franceinfo. Elle ajoute, "le smic, ça doit être un salaire d'entrée, mais certainement pas un smic à vie". Mardi, lors de sa déclaration de politique générale, Michel Barnier a annoncé une anticipation de la revalorisation du smic de 2% au 1er novembre, soit 28 euros nets par mois. 

Pour la ministre, il n'est pas possible de l'augmenter encore plus, comme le propose le Nouveau Front populaire, car le problème est celui des "trappes à bas salaire". Elle explique notamment que lorsqu'un employeur veut augmenter un salarié de "100 euros, ça lui coûte 500 euros", en raison des aides et réduction de cotisations, octroyées pour le smic. Il faut donc "voir comment on construit aujourd'hui des bas salaires" et les "effets de seuils" qui peuvent en résulter, dénonçant le fait qu'il n'y "a aucune incitation pour le travailleur à se former et accepter une promotion, et pour l'employeur de vouloir progresser dans la grille salariale". 

Elle pointe notamment du doigt "une quinzaine de branches qui ont des minima conventionnels en dessous du smic", elle annonce qu'elle va "regarder la chose très sérieusement et les convoquer" afin d'avancer "très, très sérieusement sur la question". Quant au calendrier, la ministre veut que cette question avance "assez rapidement" et soit prise en compte dans le vote du budget 2025, et donc que cela aboutisse "cet automne". 

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