Discours de politique générale : Michel Barnier annonce une revalorisation du smic de 2% "dès le 1er novembre"

L'augmentation mécanique du salaire minimum était prévue au 1er janvier. Elle interviendra deux mois plus tôt. Le smic sera porté à environ 1 426 euros net, contre 1 398,70 euros actuellement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, Michel Barnier, à la tribune de l'Assemblée nationale pour prononcer sa déclaration de politique générale, le 1er octobre 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Nous revaloriserons le smic de 2% dès le 1er novembre, par anticipation de la date du 1er janvier", a annoncé mardi 1er octobre le Premier ministre, Michel Barnier, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Le salaire minimum net mensuel sera ainsi porté à environ 1 426 euros net, contre 1 398,70 euros actuellement.

Le smic est le seul salaire indexé sur l'inflation. Il bénéficie chaque année d'une hausse mécanique au 1er janvier et des revalorisations interviennent aussi en cours d'année dès que l'inflation dépasse les 2%. Michel Barnier a donc décidé que l'augmentation automatique, prévue le 1er janvier, interviendrait deux mois plus tôt.

Le salaire minimum a augmenté à huit reprises depuis janvier 2021, dont quatre fois en cours d'année en raison de l'inflation. Sa dernière revalorisation remontait au 1er janvier. Comme le smic augmente plus vite que le reste des salaires, certains minima de branche sont rattrapés. "Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minimas sont inférieurs au smic, ce n'est pas acceptable et cela fera l'objet de négociations rapides", a assuré le chef du gouvernement, qui a cité parmi ses chantiers prioritaires celui du "niveau de vie des Français".

Une révision du dispositif d'allègement de charges

"En outre, il est désormais démontré que notre dispositif d'allègement de charges freine la hausse des salaires au-dessus du smic : nous le reverrons", a poursuivi Michel Barnier. Les exonérations, maximales au niveau du smic, instaurées pour soutenir l'emploi, sont aujourd'hui accusées par certains économistes de freiner la progression salariale en créant des "trappes à bas salaires".

Les syndicats, qui ont rencontré la semaine dernière le Premier ministre, portent parmi leurs revendications les hausses de salaires. Les organisations professionnelles ont manifesté mardi pour que le gouvernement "réponde aux exigences sociales", notamment sur ces questions salariales. A gauche, l'anticipation de la hausse du smic est jugée insuffisante. Le député et coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard a fustigé sur X une "obole de 50 euros" à des Français qui ont "voté pour le pouvoir d'achat". "Vous ne parlez jamais d'augmenter les salaires, et [vous le faites] si peu, en vérité, [pour] le smic", a de son côté regretté le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud.

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