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Cryptomonnaies : comment l'Ethereum veut réduire ses dépenses énergétiques

La deuxième cryptomonnaie plus importante du monde va modifier son mode de fonctionnement afin de s'inscrire dans une démarche plus écologique.

Article rédigé par franceinfo - Boris Hallier
Radio France
Publié Mis à jour
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L'évolution de différentes cryptomonnaies sur un site web financier. Phot d'illustration. (KARL-JOSEF HILDENBRAND / DPA / MAXPPP)

Une nouvelle révolution pour les cryptomonnaies ? Alors que les Français sont appelés à faire preuve de sobriété et que les prix de l'électricité augmentent, la deuxième cryptomonnaie la plus importante au monde, l'Ethereum, s'engage sur la voie d'une réduction de ses dépenses énergétiques.

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Cette "blockchain" change en effet radicalement son mode de fonctionnement ce jeudi 15 septembre : à la place d'un système actuellement très énergivore, cette "mise à jour" va réduire drastiquement sa consommation d'électricité. Et l'opération s'annonce de haute-volée : il s'agit d'un changement d'architecture, avec pour nom de code "The Merge", la "fusion".

Car comme le fameux Bitcoin, Ethereum, qui représente environ 20% de la valeur totale des monnaies virtuelles existantes, fonctionnait jusqu'à présent grâce à une multitude d'ordinateurs répartis à travers le monde. Leur mission était de faire du "minage", autrement dit résoudre des calculs de plus en plus complexes pour valider les transactions... et "cela consomme beaucoup d'électricité", assure Simon Polrot, président de l'association de développement des cryptoactifs.

"Preuve d'enjeu" 

"On sait que c'est une puissance énergétique importante. Dans les estimations basses, on est quand même sur de la consommation de plusieurs dizaines centaines de milliers de ménages. Et si le système reste le même, on est sur une tendance à la hausse", précise le spécialiste. Un système tellement énergivore que certains pays interdisent désormais le minage de cryptomonnaie.

Pour Ethereum, ce changement de mode de fonctionnement tombe bien : plus besoin d'ordinateurs surpuissants pour valider les transactions. "L'objectif affiché, c'est vraiment la réduction de la consommation énergétique. On ne déploie plus de la puissance de calcul, mais on met en jeu une somme d'argent -  une mise de 32 Ether, soit 50.000 euros, appelée "Proof of Stake" ("Preuve d'enjeu" en français), ndlr - qui peut être saisie en cas de mauvaise validation, en cas de mauvais comportement. Avec le gros avantage que ça fait disparaître la consommation énergétique quasiment. Ça devient une base de données qui consomme, pas plus que la base de données de votre banque pour vos soldes bancaires", assure Simon Polrot.

Mais de son côté, la première des cryptomonnaies, le Bitcoin, ne prévoit pas d'abandonner le système du minage.

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