"Les entreprises ne doivent pas être la variable d'ajustement", prévient le ministre de l'Economie au sujet des cotisations patronales

Le Sénat a approuvé mardi une mesure très sensible de réduction des allègements de cotisations patronales, qui devrait permettre de dégager trois milliards d'euros, au détriment des employeurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Antoine Armand, à l'Elysée le 13 novembre 2024. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

"Attention à l'impôt de trop ! Les entreprises ne doivent pas être la variable d'ajustement", a prévenu, mercredi 20 novembre, le ministre de l'Economie, Antoine Armand, dans une interview au Parisien. Dans sa ligne de mire, l'adoption par le Sénat la veille d'une mesure très sensible de réduction des allègements de cotisations patronales, qui devrait permettre de dégager trois milliards d'euros, au détriment des employeurs.

"Ma famille politique porte un message : ce n'est pas en matraquant les entreprises et en augmentant le coût du travail qu'on crée de l'emploi et de la croissance", remarque dans cette interview Antoine Armand, lui-même ancien député macroniste. "Je suis ministre de Michel Barnier et, surtout, j'appartiens à la famille Ensemble pour la République (EPR). Arrêtons d'avoir peur des mots : nous sommes dans une coalition. Cela signifie que des forces politiques qui ne sont pas d'accord sur tout travaillent ensemble", ajoute-t-il.

Il écarte cependant "tout pseudo-chantage à la démission", et rappelle que Michel Barnier "a toujours ouvert la porte à des ajustements en contrepartie de propositions d'économies". Antoine Armand évoque le durcissement des conditions d'assurance-chômage, proposé au printemps par EPR. Il est favorable à "un débat sur le temps de travail", à "toucher au train de vie de l'Etat", ou au transport sanitaire en taxi, "qui coûte 3 milliards par an à l'Assurance-maladie. Soit 50 000 euros par an et par taxi".

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