Budget 2025 : le ministre du Budget ne "souhaite absolument pas" de 49.3

"Je ne souhaite absolument pas" que l'article 49.3 soit utilisé au moment de l'examen du projet de loi des finances pour 2025 à l'Assemblée nationale, assure dimanche 20 octobre Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics invité de "Questions politiques" sur France Inter, franceinfo TV et Le Monde, alors que les députés doivent examiner le texte à partir de lundi en hémicycle.

Le Premier ministre, Michel Barnier, dans un entretien au Journal du Dimanche, a mis en garde contre un "concours Lépine fiscal" et n'a pas exclu une adoption du budget via le 49.3. Le ministre Laurent Saint-Martin soutient qu'il "veut du débat" entre les parlementaires, et ce "le plus longtemps possible".

Laurent Saint-Martin impose tout de même une "seule ligne rouge", à savoir de "redresser les Comptes publics" et de tenir "l'objectif de 5% de déficit en 2025". "Il faut aussi que ce soit fait de façon raisonnable en termes de proportion entre la baisse de la dépense et les impôts", ajoute-t-il. Le ministre du Budget utilise d'ailleurs cet argument pour critiquer les amendements portés par la gauche, lors de l'examen du texte en commission. Il qualifie le texte amendé "d'irresponsable et d'inacceptable". Laurent Saint-Martin y voit un outil de matraquage "fiscal des concitoyens et des entreprises". Pour le ministre, les contre-propositions des députés du Nouveau Front populaire représentent "un enfer fiscal". "À côté le texte du gouvernement est très équilibré et de très raisonnable", insiste-t-il.

"Le bloc central a pris ses responsabilités"

Le ministre du Budget se montre donc satisfait du rejet du texte en commission des Finances samedi soir. "Le bloc central a pris ses responsabilités en rejetant le texte totalement dénaturé", salue-t-il. Il précise d'ailleurs qu'il "y aura des modifications nécessaires sur ce texte", notamment "pour protéger davantage les petites retraites". 

La commission des Finances de l'Assemblée nationale a rejeté samedi la partie recette du budget 2025, largement amendée."On a très bien vu que c'était l'enfer fiscal en France avec les contre-propositions, notamment du Nouveau Front populaire", s'agace le ministre du Budget et des Comptes publics. Le ministre critique les amendements portés par la gauche et l'accuse d'être "alliée au Rassemblement national pour créer toujours plus de taxes". "Les masques sont tombés", dénonce-t-il.