Budget 2025 : les syndicats de l'Education nationale déposent une "alerte sociale" et exigent une rencontre avec la ministre

Les organisations syndicales menacent d'une grève pour s'opposer au projet de budget du gouvernement, qui prévoit 4 000 suppressions de postes d'enseignants.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de l'Education nationale, Anne Genetet, à l'Elysée, le 10 octobre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Une ligne rouge est franchie." L'intersyndicale Educ a déposé, lundi 14 octobre, une "alerte sociale" sur le budget 2025, préalable à un préavis de grève, annoncent les organisations syndicales dans une lettre adressée à la ministre de l'Education nationale, Anne Genetet, et publiée sur X. Les syndicats dénoncent la suppression d'environ 4 000 postes d'enseignants dans le projet de loi de finances du gouvernement. Ils exigent d'être reçus "dans un délai de trois jours" par la ministre.

Le texte présenté jeudi par le gouvernement "envisage des retraits d'emplois d'une ampleur dévastatrice", estime l'intersyndicale, qui rassemble les syndicats représentatifs du secteur, la FSU, l'Unsa, FO, la CFDT Education, la CGT Educ'action, le Snalc et SUD Education. "Au moment où l'école publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l'illusion qu'on peut faire mieux avec moins", ajoute-t-elle dans cette lettre.

Les syndicats menacent de déposer "un préavis de grève national unitaire" à compter du lundi 4 novembre et jusqu'au 31 mars. L'annonce jeudi soir par le ministère de la suppression de 4 000 postes d'enseignants pour 2025, principalement en maternelle et en élémentaire (3 155 postes), a scandalisé les syndicats, qui ont dénoncé "une véritable saignée" et un "sabordage de l'école publique". Anne Genetet a cependant assuré, dans un entretien à la Tribune dimanche, que "des évolutions" étaient encore possibles lors du "débat parlementaire" sur le budget.

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