Le déficit public 2013 atteindra 4,1% du PIB au lieu des 3,7% prévus, annonce le gouvernement

Les nouvelles prévisions économiques du gouvernement étaient attendues depuis plusieurs semaines. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé, mercredi 11 septembre, le maintien d'une prévision de croissance de 0,1% pour 2013 et une prévision de 0,9% pour 2014, base sur laquelle est construite le budget 2014, qui sera présenté le 25 septembre.

Une croissance encore timide en 2014

Pierre Moscovici confirme une prévision de croissance 2013 à 0,1%. Malgré la bonne nouvelle intervenue au deuxième trimestre, avec un rebond inespéré de 0,5% du PIB, elle n'est donc pas revue à la hausse.

En revanche, la prévision de croissance pour 2014, que le programme de stabilité transmis en avril à Bruxelles fixait à 1,2%, est revue à la baisse, avec 0,9%. Le 31 juillet, Pierre Moscovici avait déjà reconnu que l'objectif du gouvernement était d'atteindre une croissance de 0,8% en 2014, "puis ensuite repasser nettement au-dessus de 1%, 1,5% pourquoi pas 2% en 2015 et 2016".

Un déficit plus important que prévu

Dans le même document transmis à Bruxelles en avril, Paris avait promis de ramener le déficit public à 3,7% du PIB en 2013, puis à 2,9% en 2014. Mais ces engagements ne seront pas tenus. Pour 2013, le gouvernement table désormais sur 4,1%. Fin juin, la Cour des comptes avait d'ailleurs évoqué un déficit compris entre 3,8% et 4,1%.

La France, qui s'était engagée initialement à atteindre les 3% de déficit dès 2013, a obtenu un délai de deux ans de la part de la Commission européenne. Paris a donc jusqu'en 2015 pour passer sous la barre des 3%. Pour 2014, le gouvernement table sur un déficit public égal à 3,6% du PIB, soit le taux recommandé par Bruxelles fin mai.