Le gouvernement censuré en cas de 49.3 sur le budget : "On est dans une tempête, il n'y a pas d'équipage, pas de capitaine", estime François Ruffin

Si le gouvernement passe en force sur le budget, la gauche censurera a d'ores et déjà confirmé le Nouveau Front populaire dans une tribune. Pour le député ex-LFI le responsable du chaos, c'est Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député ex-LFI, François Ruffin, le 21 novembre 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On est dans une tempête. Il n'y a pas d'équipage, il n'y a pas de capitaine", a fait valoir jeudi 21 novembre sur franceinfo le député ex-LFI, François Ruffin. "Face à ce budget-là, il n'y a pas d'autres choix" que la censure, estime-t-il.

Les leaders du Nouveau Front populaire confirment jeudi, dans une tribune au Monde, que leurs groupes parlementaires déposeront une motion de censure en cas de recours au 49.3 par Michel Barnier pour faire adopter le budget et Marine Le Pen a fait monter la pression, assurant que son parti n'hésitera pas à la voter si "le pouvoir d'achat des Français est amputé". Elle en a fait une "ligne rouge". L'Assemblée nationale doit définitivement se prononcer avant Noël.

"Qu'est-ce qu'on fait ? Je vous le demande ? J'aimerais que la question soit très clairement posée au président de la République", a lancé François Ruffin. Une motion de censure de la gauche, si elle est votée aussi par le Rassemblement national, ferait tomber le gouvernement et le budget. "Je ne suis pas responsable des choix catastrophiques d'Emmanuel Macron qui nous a placés dans l'instabilité budgétaire, dans l'instabilité sociale, mais aussi dans l'instabilité politique", a souligné François Ruffin.

"La responsabilité est à imputer centralement au président de la République. Et nous, à gauche, il faut que nous construisions une issue. Il faut que ce qui apparaisse comme une zone de stabilité, de protection pour les Français, ce soit un vote de gauche", a esquissé l'élu de la Somme. Emmanuel Macron "peut réfléchir sérieusement" à son départ. "Il a rapetissé la France sur le terrain national mais aussi sur le terrain international. Le bilan Macron, J'aimerais qu'il le tire avec lucidité", conclut l'élu picard.

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