Le ministre du Budget affirme ne pas être "opposé" aux cessions de participations de l'Etat pour éponger la dette

Laurent Saint-Martin était interrogé sur une proposition des ex-ministres Olivia Grégoire et Gérald Darmanin et du député Mathieu Lefèvre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, à l'Assemblée nationale, le 15 octobre 2024. (TELMO PINTO / NURPHOTO / AFP)

"Je ne me suis jamais opposé au débat des cessions de participations de l'Etat". Le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin a affirmé sur France Inter et franceinfo, dimanche 20 octobre, ne pas être "opposé" ni "choqué" sur le principe de céder des participations de l'Etat dans certaines entreprises pour éponger la dette francaise, en émettant cependant quelques réserves.

Le ministre était interrogé sur une proposition des ex-ministres Olivia Grégoire et Gérald Darmanin et du député Mathieu Lefèvre. Dans un tribune publiée dans La Tribune dimanche, les trois députés du parti Renaissance suggèrent de céder "des participations dans lesquelles l'État lui-même ne comprend d'ailleurs plus vraiment ni son rôle ni sa mission". Ils ciblent "notamment 180 milliards de participations dans des entreprises cotées: vendre seulement 10% de ces participations rapporterait autant, voire plus, que la hausse contre-productive de l'impôt sur les sociétés ou l'augmentation des charges du travail prévues par le gouvernement", affirment-ils.

"Il faut regarder secteur par secteur"

Le ministre des Comptes publics a estimé qu'il s'agissait d'un "débat intéressant", tout en émettant quelques réserves. "Il faut toujours soupeser entre la cession de parts qui permet le remboursement de la dette (...) et le manque à gagner par les dividendes que cela crée si vous cédez vos parts", a-t-il souligné, prenant l'exemple notamment de la participation de l'Etat dans EDF.

Dans le budget 2025, "il y a un dividende exceptionnel qui est versé par EDF, entreprise publique. Si demain EDF n'était plus une entreprise publique, ce dividende là ne participerait pas à la réduction de notre déficit", a-t-il expliqué. "A chaque fois, il faut regarder secteur par secteur, entreprise par entreprise", a-t-il plaidé. 

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