Congrès des maires de France : David Lisnard critique "un État qui ne se réforme jamais et ne s’applique pas les efforts qu’il demande aux autres"

Le président de l'Association des maires de France demande notamment au Premier ministre Michel Barnier, qui s'exprimera jeudi en clôture du congrès des maires de France, de prononcer "un moratoire sur les normes supplémentaires".
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Le maire LR de Cannes David Lisnard, le 16 novembre 2021 au Congrès de l'Association des maires de France, à Paris. (MAXPPP)

David Lisnard, président de l’association des maires de France (AMF), qui organise son 106e congrès, demande au Premier ministre de prononcer, "tout de suite", "un moratoire sur les normes supplémentaires". Le maire de Cannes (Alpes-Maritimes), invité de l'émission Ma France sur France Bleu jeudi 21 novembre, doit accueillir le Premier ministre Michel Barnier en clôture du congrès.

David Lisnard attend des propositions gouvernementales "à la fois bénéfiques aux comptes publiques de l’État" et qui "ne soient pas négatives au service public local car les mesures annoncées jusqu’à maintenant sont des mesures récessives". Selon lui, les normes nuisent à l'efficacité de l'action politique. "Depuis deux ans, ces suppléments de normes ce sont 4,2 milliards d’euros de plus qui pèsent sur nos finances", dénonce-t-il.

"438 organismes d’État consomment 82 milliards d’euros de crédits par an"

Mais le président de l'AMF ne veut pas que le gouvernement "vienne piocher dans [les] efforts [des collectivités] pour alimenter le puits sans fond d’un État qui lui ne se réforme jamais et ne s’applique pas les efforts qu’il demande aux autres". Il calcule qu'il y a "438 organismes d’État", "créés depuis 20 ans, qui consomment 82 milliards d’euros de crédits par an, qui emploient 400 000 personnes et produisent de la contrainte". Il déplore que "tous ces services ont un pouvoir de blocage sur les dossiers, aucun de ces services n’a une capacité d’autorisation à lui seul".

C'est la raison pour laquelle, il trouve qu'en France, "il y a plus de dépenses publiques qu’ailleurs". "Il y a plus de prélèvements" mais "il y a moins d’efficacité qu’ailleurs. C’est la multiplication des structures qui parasite l’activité", conclut l'élu.

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