"On va s’attacher" à ce que le budget 2025 ne freine pas l’innovation des entreprises, assure le ministre de l’Industrie

En déplacement à Lannion, le ministre s’est voulu rassurant en invoquant des "dispositifs très importants pour les entreprises qui innovent".
Article rédigé par franceinfo
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Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, le 14 octobre 2024. (LUDOVIC MARIN / POOL / VIA AFP)

"On va s’attacher à ce que" le budget 2025, étudié depuis lundi soir à l’Assemblée nationale, ne freine pas l’innovation des entreprises, assure mardi 22 octobre Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, sur France Bleu Breizh Izel. Il était lundi à la rencontre d’entreprise de télécoms à Lannion (Côtes-d’Armor) qui travaillent notamment sur la 5G. Le ministre s’est voulu rassurant : "Il y a des dispositifs très importants pour les entreprises qui innovent". Et de citer notamment le crédit d’impôt recherche, qui est "sanctuarisé" dans le projet de loi de finances.

Un texte qui prévoit 60 milliards d’économies et qui est "difficile", reconnaît Marc Ferracci, mais "qui est amendable" et donc "qui peut être modifié". Par exemple, "on peut réduire certaines recettes fiscales, mais à condition de trouver des réductions de dépense qui permettent de compenser cela", explique le ministre. Il évoque le fait que certains députés, du centre, sont prêts à faire "des propositions" pour faire "limiter la pression fiscale, avec, en contrepartie, des réductions de dépenses".

Chez Doliprane, les emplois seront maintenus

Concernant le rachat de Doliprane à un fonds d’investissement américain, Marc Ferracci salue le fait qu’elle s’accompagne de l’investissement de la BPI (Banque d’investissement public), dans le capital d’Opella, à hauteur de 1 à 2%. "C’est suffisant pour s’assurer que les engagements souscrits par Sanofi et par le fonds d’investissement qui rachète Opella, vont être tenus", soutient le ministre, comme "le maintien de l’emploi, les volumes produits" ou encore "d’assurer que les sous-traitants, qui vont produire le principe actif du paracétamol, sont bien sollicités".

"L’important", selon lui, c’est aussi "d’avoir de l’information et de pouvoir influer sur le devenir de l’entreprise". Enfin, il souligne que les sanctions prévues en cas de manquement sont "assez inédites" : "Dans ce genre d’accord, en général, elles n’atteignent pas les montants prévus, qui se chiffrent en dizaines, parfois même des centaines de millions d’euros". "L’ambition", c’est qu’il soit "inefficace (…) d’arrêter la production ou de supprimer des emplois", rappelle Marc Ferracci.

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