"Une faute professionnelle" : la ministre déléguée chargée de la Ruralité tacle Bruno Le Maire qui accuse les collectivités d'une partie du déficit

"Les collectivités ont des budgets de fonctionnement en équilibre, elles investissent, ce qui fait aussi tourner l'économie", défend Françoise Gatel.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Armorique
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Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l'Artisanat, le 23 septembre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

"L'accusation de l'ancien ministre de l'Économie est une faute professionnelle", estime la nouvelle ministre déléguée chargée de la Ruralité, du Commerce et de l'Artisanat, Françoise Gatel, invitée de France Bleu Armorique jeudi 3 octobre. L'ancien ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait estimé que les collectivités locales étaient responsables d'une grande partie du déficit de la France. 

"Chacun doit contribuer à une situation budgétaire redressée" mais "les collectivités ont des budgets de fonctionnement en équilibre, elles investissent, ce qui fait aussi tourner l'économie", explique la nouvelle ministre déléguée. Elle pointe plutôt "les normes ou les dépenses obligatoires" imposées "par l'État ou la loi". "Tout cela vient charger la barque des collectivités", estime-t-elle. Françoise Gatel rappelle qu'elles représentaient, en 2022, "deux milliards d'euros de dépenses obligatoires et dans lesquelles on doit un peu trier". La ministre déléguée pointe du doigt "parfois un excès de réglementations qui nous coûtent cher d'une manière inutile". "Le propos de Monsieur Le Maire n'était pas acceptable, pas tolérable", insiste-t-elle. 

Sur la préconisation de la Cour des comptes de supprimer 100 000 effectifs dans les collectivités, Françoise Gatel répond qu'elle n'a "pas encore lu ce rapport", mais que, "quand on annonce des chiffres comme ça, qui relèvent de la solution qui peut paraître miraculeuse, je me méfie. Il faut regarder les choses attentivement." Elle reconnaît qu'il y a "peut-être des doublons, que dans certains secteurs, il y a peut-être trop de gens ou trop de structures, mais ne prenons pas ces chiffres comme des montées à l'échafaud. Ce n'est pas acceptable. C'est trop simple pour être vrai."

Elle assure enfin que "le Premier ministre l'a dit, les choses se feront en partenariat avec les collectivités". Selon elle, "tout ça ne peut marcher que si on travaille avec les élus locaux dans un esprit de responsabilité. Cheminons ensemble."

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