Cette année, le G20 met l'accent sur la crise de la zone euro. Le couple franco-allemand met la pression sur la Grèce.
Face à la crise politique qui s'ajoute à la crise financière, l'opposition de droite grecque a appelé à la formation d'un gouvernement de transition pour "garantir" le plan de sauvetage, ce à quoi elle se refusait jusqu'à présent.
Les premières déclarations de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel concernant la crise de l'Euro ont continué à faire monter la pression du côté du premier ministre grec, George Papandréou. Le Président français a déclaré : "je dirai simplement que les choses progressent, que nous suivons la situation avec beaucoup d'attention. Je crois pouvoir dire que le message adressé à l'ensemble de la classe politique grec a facilité une prise de conscience qui si elle devait se confirmer serait salué par tout le monde."
Angela Merkel a affirmé que si la Grèce prenait la décision de sortir de la zone euro personne ne l'en empêcherait.
Plus généralement, les grandes puissances du G20 ont tenté d'afficher un front uni face à la crise de la dette et aux soubresauts grecs qui risquent de déclencher une "réaction en chaîne" pour l'économie mondiale, tout en exhortant l'Europe à résoudre ses problèmes.
Référendum ou non ?
Le Premier ministre grec a effectué un rétropédalage en milieu de journée en expliquant qu'il n'était pas obligatoire d'organiser un référendum, pour ensuite expliquer que la question serait tout simplement modifiée. Au lieu de demander aux citoyens grecs s'ils sont d'accord avec le plan de soutien financier de la zone euro, la question se portera plutôt sur la sortie de la Grèce de l'Union européenne.
M. Papandréou s'est dit prêt "à parler avec le chef de la droite (Nouvelle déocratie) Antonis Samaras pour avancer sur la base d'un (gouvernement) de consensus". Il a proposé que deux de ses proches, "le ministre des Transports Dimitris Reppas et son conseiller NikosAthanassakis se chargent des négociations avec des responsables du parti de droite sur cette base". "Je crois en ce moment historique que les partis politiques peuvent se mettre d'accord", a souligné M. Papandréou.
Ce nouveau coup de théâtre dans une tragédie grecque qui n'en finit plus de rebondir a été applaudi par les dirigeants du G20, qui ont regardé le discours du chef du gouvernement grec à la télévision pendant leur sommet, a rapporté un témoin de la scène.
Le casse-tête grec parasite en tout cas le sommet du G20. "L'aspect le plus important de notre tâche au cours des deux prochains jours sera de résoudre la crise financière ici en Europe", a ainsi déclaré le président américain Barack Obama, précisant attendre davantage de "détails" de la part des Européens.
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