Fermeture San Marina: "On vit ça comme un deuil", témoigne Marie-Claude, vendeuse depuis six ans
Les magasins de chaussures San Marina baissent le rideau samedi 18 février. Ses 660 employés, répartis dans 160 magasins, vont tous être licenciés, ont annoncé les syndicats. Les salariés sont partagés entre déception et inquiétude pour l'avenir, comme en témoigne Marie-Claude, vendeuse depuis six ans dans une boutique de Houssen, près de Colmar, dans le Haut-Rhin. Il ne reste que quelques heures avant de dire adieu aux clients.
Un coup de massue pour les salariés
"On vit ça comme un deuil, on a versé nos larmes. On est deux à clôturer, ça va faire drôle. On est une petite équipe très soudée, une petite famille. On n'allait pas travailler, on venait à la maison", explique-t-elle. Pour elle, les conséquences des confinements et le commerce en ligne ont fait mal aux boutiques.
Mais, Marie-Claude a reçu beaucoup de soutien : "J'ai reçu des messages personnels de clientes qui sont peinées. Certaines d'entre elles sont devenues des amies. Elles venaient en boutique comme à la maison". À 57 ans, cette Colmarienne s'inquiète pour son avenir professionnel.
"On ne sait même pas si on va avoir une prime de licenciement. Dans l'équipe, on n'est pas des petites jeunes, on espère que l'on va retrouver quelque chose. On est un peu sur le carreau."
Marie-Claude, vendeuseà France Bleu Alsace
Depuis quelques jours, les salariés se battaient pour leur prime de départ. Les syndicats demandaient 6 000 euros par employé, quand la direction de l'entreprise proposait 400 euros. Les actionnaires du groupe n'ont pas présenté d'offre au tribunal de commerce de Marseille pour sauver la marque. Fragilisé par la pandémie de Covid, San Marina était placé en redressement judiciaire depuis l'automne dernier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.