Mercosur : pour la ministre de l'Agriculture, il est "indispensable" que le projet d'accord passe devant le Parlement

Les agriculteurs menacent de reprendre leur mouvement de contestation, notamment en cas d'accord commercial entre la Commission européenne et le Mercosur, a prévenu le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre de l'Agriculture Annie Genevard lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 23 octobre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il est important que sur cet accord commercial, le Parlement puisse s'exprimer", a affirmé mercredi 23 octobre au Sénat la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, au sujet de l'accord de libre-échange négocié entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie). Le fait que cet accord soit discuté devant le Parlement est "indispensable", a assuré la ministre, ajoutant que si tel n'était pas le cas "ce serait un déni de démocratie". "Je suis très préoccupée par le fait que cet accord pourrait être signé au G20 au Brésil [les 18 et 19 novembre], au mépris du recueil de l'opinion du Parlement".

"En l'état, ce projet d'accord est inacceptable", a répété Annie Genevard. "Je suis ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, donc de la compétitivité des entreprises agricoles. Cette compétitivité ne résistera pas à des importations telles que le prévoit cet accord. C'est vrai dans le domaine du sucre mais c'est vrai aussi pour le bœuf, la volaille, pour l'éthanol", a-t-elle expliqué. "Les denrées qui seraient importées ne respectent pas nos propres conditions de production sur le plan environnemental."

Si la France a répété qu'elle s'opposait à l'accord de libre-échange "en l'état", d'autres pays européens, au premier rang desquels l'Allemagne, appellent à une conclusion rapide des négociations.

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