Traité UE-Mercosur : "On ne veut pas que l'agriculture française soit menacée par cet accord", dénonce le sénateur PS Patrick Kanner

Plus de 620 parlementaires français, issus de différents groupes politiques, s'adressent dans une tribune publiée dans "Le Monde" à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour exprimer leur opposition au projet de traité UE-Mercosur.
Article rédigé par franceinfo
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Le sénateur socialiste Patrick Kanner au Sénat à Paris, le 17 juillet 2019. (THOMAS SAMSON / AFP)

"On ne veut pas que l'agriculture française soit menacée par cet accord qui ne relève en rien du commerce équitable", dénonce mardi 12 novembre sur franceinfo Patrick Kanner, président du groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat avant la réunion du G20 qui se tient au Brésil les 17 et 18 novembre où pourrait être signé le traité avec le Mercosur dont font partie le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.

Patrick Kanner prend l'exemple de l'agriculture du Brésil où les pratiques environnementales ne sont pas les mêmes qu'en France car au Brésil "ce sont des pesticides répandus à hauteur de six kilos par hectare alors que c'est la moitié en France, c'est aussi la multiplication des antibiotiques pour faire grossir les animaux, c'est contraire à tout ce que nous essayons de faire", met-il en garde.

Pour Patrick Kanner, cet accord "est une menace terrible pour nos agriculteurs, ce que nous craignons avec ce sommet du G20 qui a lieu comme par hasard à Rio au Brésil les 18 et 19 novembre, c'est que la Commission européenne avec à sa tête Ursula von der Leyen, s'amuse à saucissonner cet accord pour en faire une partie commerciale qui serait votée sans avoir besoin d'un vote à l'unanimité. Ce serait dangereux", avance le président président du groupe socialiste, écologiste et républicain au Sénat, ancien ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports (2014-2017).

"Cet accord doit tomber parce qu'il est mauvais parce qu'on ne doit pas maltraiter la France qui est l'un six pays fondateurs de l'Union européenne. On ne veut pas sacrifier ni les agriculteurs, ni la santé des Français à un accord pour des raisons de libre échange", dont il dénonce "le culte".

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