Consommation : l’association Emmaüs concurrencée sur le marché de la seconde main
Les chaînes de tri sont au cœur du modèle économique des compagnons d’Emmaüs. Seulement, désormais, à peine 40 % des 300 200 tonnes d’objets collectés chaque année auprès de particuliers sont récupérables. "Ça va faire bien six mois qu’on constate que plus ça va, plus les vêtements sont de mauvaise qualité", regrette Elisabeth, une salariée de l’association. Emmaüs, les Secours populaire et catholique sont confrontés à la concurrence sans pitié des plateformes de revente en ligne.
Une contre-attaque
Le commerce de la seconde main permet à Emmaüs de soutenir 70 000 personnes en situation de précarité. Cependant, ses recettes qui tournent autour de 300 millions d’euros par an attirent les convoitises. "Le secteur privé […] veut avoir la maîtrise de ce marché de la récupération. Évidemment, pas à des fins sociales, mais à des fins clairement lucratives", indique un professionnel de l’association. Alors, Emmaüs contre-attaque avec de fausses annonces postées sur Vinted ou Le Bon Coin. Ces annonces sont en réalité des appels aux dons.
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