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Opération Wuambushu à Mayotte : la démolition du quartier Barakani a commencé

Le quartier, qui comptait 80 cases en tôle selon la préfecture, n'en compte plus qu'une dizaine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le bidonville de Barakani à Mayotte est détruit, dans le cadre de l'opération Wuambushu, le 19 juin 2023. (ROBIN PRUDENT / FRANCEINFO)

L'opération Wuambushu se poursuit. La démolition du quartier informel Barakani, dans la commune de Koungou, au nord-est de Mayotte, a débuté lundi 19 juin au matin. Des migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus de l'archipel voisin des Comores, vivent dans ces logements insalubres. Une nouvelle destruction qui intervient un mois après celle de Talus 2.

Depuis 7 heures (heure locale), 80 gendarmes sécurisent les lieux. "On fait un tour du quartier pour vérifier que tout le monde a évacué les lieux et on évite toute problématique, tout acte de rébellion", a expliqué le général Olivier Capelle, qui dirige la gendarmerie de Mayotte, à l'entrée du site.

Le quartier, qui comptait 80 cases en tôle selon la préfecture, n'en compte plus qu'une dizaine. "Tout a été démonté par les habitants eux-mêmes. Souvent, ils veulent récupérer les matériaux car ils coûtent très cher ici", précise le général Capelle. L'opération devrait durer jusqu'à mercredi.

Une future station d'épuration 

Au total, 20 familles vivaient dans ce quartier de Barakani installé sur une colline surplombant la mer. Alors que les "deux tiers étaient en situation régulière, aucune n'a été relogée", souligne Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l'habitat insalubre à la préfecture. A la place du quartier, une station d'épuration va être construite. Les travaux devraient démarrer la semaine prochaine. 

La préfecture de l'archipel français de l'océan Indien a déposé sept autres arrêtés pour la démolition de quartiers informels, notamment en Petite-Terre et à Hamouro.

L'opération Wuambushu vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser les personnes en situation irrégulière. Elle est dénoncée par des associations comme "brutale", "antipauvres" et violant les droits des migrants, mais soutenue par les élus et de nombreux Mahorais.

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