Crise en Guyane : Bernard Cazeneuve rejette la demande des grévistes d'un plan d'aide de 2,5 milliards d'euros
Le Premier ministre a estimé, lundi 3 avril, que la proposition des meneurs du mouvement social était "irréaliste". Mais il appelle à "poursuivre le dialogue" après l’échec des négociations.
Ce qu'il faut savoir
Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a réuni à Matignon, lundi 3 avril, douze ministres pour tenter de trouver une sortie de crise au mouvement social qui se poursuit en Guyane. A la sortie, il a annoncé qu'il rejetait la demande des grévistes, qui souhaitaient un plan d'urgence du gouvernement de 2,5 milliards d’euros.
Une demande jugée "irréaliste" par Bernard Cazeneuve. Le chef du gouvernement a déclaré qu'il serait "aisé de céder à la facilité et de promettre des mesures et des aides financières d’un montant irréaliste". Avant d'ajouter que "ce n’est pas la conception que nous avons de la responsabilité dans la République."
Un appel à "poursuivre le dialogue". Bernard Cazeneuve a demandé "la levée des barrages". Selon lui, "bloquer la Guyane, bloquer son économie, bloquer ses écoles, bloquer ses services publics, ce n’est pas ainsi que l’on peut préparer l’avenir." ll appelle à "poursuivre le dialogue" après l’échec des négociations.
Vers un durcissement du mouvement ? Olivier Goudet a annoncé dimanche que "tous les barrages seraient fermés" lundi. "La fusée restera au sol tant que la Guyane ne décollera pas", a ajouté Mickaël Mansé, un porte-parole des 500 Frères. Une manifestation est prévue mardi à 9 heures à Kourou, près du site de lancement des fusées Ariane. Ce sera alors le 9e jour de grève générale.