Agriculteurs : "La colère n'est pas retombée", estime la présidente de la Coordination rurale d'Eure-et-Loir

La présidente de la Coordination rurale d'Eure-et-Loir était invitée sur France Bleu, jeudi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les agriculteurs de la Coordination rurale sur le Pont Mirabeau à Paris, le 23 février 2024. (ANTOINE BALLET / RADIO FRANCE)

"La colère [des agriculteurs] n'est pas retombée", estime la présidente de la Coordination rurale d'Eure-et-Loir, Aurélie Hallain. Elle était invitée de l'émission Ma France sur France Bleu jeudi 9 mai.

"On a engagé des opérations de bâchage de radars sur tout le territoire français, on va empêcher les radars de fonctionner puisqu'on ne nous verse pas nos primes, explique-t-elle. Aujourd’hui on nous empêche de fonctionner. Le gouvernement a de belles paroles mais il n’y a pas d’action concrète dans nos exploitations."

"Aujourd'hui on est punis"

Raison de la colère des agriculteurs : le retard de versement des primes de la PAC, la politique agricole commune, et les aides promises par l'Etat. Concernant la PAC, "il y a une incompatibilité de logiciel, déplore Aurélie Hallain. C’est un peu inadmissible à l’heure du numérique et du tout informatique de nous dire : finalement vos primes, vous les aurez peut-être au mois de septembre."

Selon la Coordination rurale, les aides promises par l'Etat n'ont pas été entièrement versées non plus. "On nous avait promis une enveloppe pour changer nos pratiques, pour avoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement, et aujourd’hui quand on fait le calcul, il manque 20 euros de l’hectare, estime la représentante de la Coordination rurale. Ils [l'Etat] ne pensaient pas qu’autant d’agriculteurs allaient changer leurs pratiques en si peu de temps et aujourd’hui on est punis."

Sur deux jours les agriculteurs d'Eure-et-Loir ont donc bâché quasiment l'intégralité des radars de leur département. Une action qui a démarré "depuis le début de l’année dans le sud de la France, et là, c’est en train de remonter, décrit Aurélie Hallain. La semaine dernière, c’était le Cher, ces actions vont se multiplier toutes les semaines sur notre territoire".

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