Agriculteurs : les perdants de la censure ?
Un jeune agriculteur élève 150 chèvres dans l’Hérault pour produire son propre fromage. Depuis mercredi 4 décembre et la censure du gouvernement, il accuse le coup. C’est la deuxième fois en moins de six mois que des promesses de réformes volent en éclats. "Pour nous, c’est insupportable", a-t-il affirmé. Plusieurs mesures agricoles étaient inscrites dans le projet de loi de finances du gouvernement, notamment une exonération de taxe sur le gazole non-routier. Faire le plein de son tracteur pèse lourd sur le compte de son exploitation. Sans cette aide, il va perdre 200 euros par mois.
Des promesses au point mort
Autre mesure très attendue : le déploiement des prêts garantis par l’État pour soutenir les exploitations en difficulté financière. Un exploitant dans l’Essonne devait obtenir un prêt de 70 000 euros, il va devoir attendre. "Là on se retrouve avec des trésoreries d’exploitation qui sont à sec", a-t-il déploré. Dépité, il demande au futur gouvernement et aux députés d’agir vite. Les autres mesures portaient sur un meilleur calcul des pensions de retraite et la transmission des exploitations, des promesses actuellement au point mort.
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