Colère des agriculteurs : après la mort d'une femme en Ariège, "il importe que les réponses soient très vite apportées", affirme Gérard Larcher

Le président du Sénat, Gérard Larcher, était mardi l'invité du "8h30 franceinfo".
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Le président du Sénat, Gérard Larcher, le 23 janvier 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"C'est un drame, mes pensées vont d'abord à cette femme qui est décédée". Invité de franceinfo mardi 23 janvier, le président du Sénat, Gérard Larcher, réagit à l'accident routier qui a fait un mort et deux blessés à Pamiers (Ariège), au nord de Foix. Une voiture a foncé sur un barrage d'agriculteurs, percutant trois personnes aux alentours de 5h30, sur la RN20. La personne décédée est une femme, a affirmé le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, sur RMC.

"Mes pensées vont d'abord à cette femme qui est décédée", ajoute Gérard Larcher, et "face à ce drame, il importe que les réponses soient très vite apportées au monde agricole". "Il y a une profonde colère, un ras-le-bol du monde agricole. Il y a une espèce d'overdose de complexité", résume-t-il.

"Cesser d'avoir un double langage"

Au Sénat, "il y a longtemps que nous sentions la montée de cette tension", assure-t-il. "Nous avions voté une proposition de loi sur la compétitivité de la 'ferme France'. Nous avions fait des rapports. Nous attirions l'attention du gouvernement d'Élisabeth Borne, à l'époque. Maintenant, nous disons 'il y a urgence'. Voilà pourquoi le Premier ministre s'est engagé à apporter d'ici la fin de la semaine des réponses concrètes aux agriculteurs. C'est essentiel", affirme-t-il.

Selon lui, "il faut que l'exécutif cesse d'avoir un double langage. Un langage qui, à Bruxelles, soutient les positions de M. Canfin [eurodéputé Renaissance, président de la Commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire du Parlement européen], par exemple, ou du Green Deal [Pacte vert pour l'Europe] et qui, à Paris, dit 'il faut simplifier, simplifier'", dénonce Gérard Larcher.

Pour éviter qu'un drame comme celui de Pamiers ne se reproduise, faut-il évacuer les axes bloqués par les agriculteurs, comme l'A64 ? "Il appartient aux responsables agricoles d'avoir, avec le ministre de l'Intérieur les échanges qui sont nécessaires. Ce sont des hommes et des femmes responsables", répond le patron de la Haute assemblée. "Il n'est pas prévu d'évacuation par les forces de l'ordre" de l'A64, a indiqué mardi Gérald Darmanin.

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