Colère des agriculteurs : Emmanuel Macron "n'a pas le pouvoir d'arrêter" l'accord entre l'UE et le Mercosur, selon Laurent Jacobelli, porte-parole du RN
Emmanuel Macron "n'a pas le pouvoir d'arrêter" seul le projet d'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, rappelle Laurent Jacobelli, lundi 18 novembre, sur franceinfo. Le porte-parole du Rassemblement national et député de Moselle, explique ne pas faire confiance au président de la République sur l'accord de libre-échange avec les cinq pays d'Amérique latine.
La France doit en effet pour bloquer ce texte parvenir à constituer avec d'autres pays en Europe une minorité de blocage vis à vis de Bruxelles, cette minorité devant réunir au moins quatre états membres représentants 35% de la population de l'UE. "Si les Européens veulent [cet accord], la seule voix de la France ne suffira pas à reculer. On est là dans une caricature de process avec ce qu'a amené l'Union Européenne", estime le porte-parole du RN.
"Il prévoit de le signer dans un deuxième temps"
"Il a dit qu'il refuserait de signer l'accord avec le Mercosur 'en l'état' ce qui veut bien dire qu'il prévoit de le signer dans un deuxième temps", ajoute l'élu RN pour qui "avoir donné les clés à Bruxelles pour négocier les accords de libre-échange, s'être déposséder de cette capacité nationale de négocier, de cette souveraineté, cela fait partie du projet d'Emmanuel Macron". Laurent Jacobelli le voit donc comme "l'artisan de ce qui se passe aujourd'hui".
"On parle de trois mille exploitations en danger", s'alarme encore Laurent Jacobelli. "Il faut protéger nos agriculteurs. Il faut faire attention. C'est la chronique d'une agriculture en danger, menacée", prévoit encore l'élu d'extrême-droite. "C'est notre santé, notre mode de vie qui est en cause", rappelle Laurent Jacobelli.
Quant au rappel à l'ordre de Bruno Retailleau, qui annonce mener une politique de "tolérance zéro" pour d'éventuels blocages qui dureraient, il estime que le ministre de l'Intérieur est dans son rôle. Pour autant, "on ne peut pas présupposer que les agriculteurs vont menacer la sécurité publique et mettre en danger la vie et la sécurité de nos concitoyens. Faisons leur confiance", demande également le porte-parole du RN.
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