Colère des agriculteurs : Eric Ciotti, le patron de LR, demande "des réponses précises" au mouvement "dans la journée"
Les agriculteurs continuent leurs actions en France, notamment en bloquant de grands axes autoroutiers desservant Paris. "Je les soutiens. Parce qu'ils doivent être entendus, ils incarnent une vision de la France, d'une France souveraine qui nourrit ses habitants", explique Éric Ciotti, président des Républicains et invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 30 janvier. "Il faut que dans la journée des réponses précises soient apportées pour lever les blocages", ajoute-t-il.
Qu'attendre des nouvelles mesures promises par le gouvernement tout à l'heure ? "De la considération, du respect, du bon sens. Ce qui manque à ce gouvernement, c'est du bon sens. Pourquoi on en arrive là ? On a imposé des normes, des charges, des règlements à ceux qui travaillent le plus et qui, quelque part, sont les plus utiles au pays", estime Éric Ciotti.
"Aucun agriculteur ne doit gagner moins de 1 500 euros"
Que faudrait-il faire ? "Il y a aujourd'hui un quart des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté. Il y en a 60 000 qui ont zéro revenu. Il y a 11 000 agriculteurs qui sont au RSA. Moi, je dis : aucun agriculteur, compte tenu de leur travail, de leur utilité pour le pays, ne doit gagner moins de 1 500 euros [par mois]", précise le président de LR.
Comment financer une telle mesure ? "D'abord en accélérant les aides de la politique agricole commune (PAC) (...), ensuite en baissant les impôts et les charges. [Il faut] supprimer les droits de succession."Je souhaite que le cumul de tous les dispositifs fasse que l'on relève le revenu des agriculteurs [à 1 500 euros]", précise le patron de LR, qui assure qu'il n'a jamais envisagé une allocation aux agriculteurs, estimant avoir été "caricaturé". "Aligner à 1 500 euros, cela aurait un coût de 2 milliards d'euros pour la collectivité", ajoute-t-il.
Sur la loi immigration, les apports de LR ont été censurés par le Conseil constitutionnel. "Il y a eu une forme de collusion idéologique entre monsieur Emmanuel Macron et monsieur Laurent Fabius. (...) La décision du Conseil constitutionnel est quand même ahurissante. Elle prive le Parlement, cela est très grave, de quasiment toute prérogative pour amender", développe le président de LR. Laurent Wauquiez a-t-il eu raison de parler d'un "coup d'État de droit" ? "Il a eu raison", précise Éric Ciotti.
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