Colère des agriculteurs : "La force du symbole a emporté les divisions entre agriculteurs", analyse un historien

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 7min
Colère des agriculteurs : "La force du symbole a emporté les divisions entre agriculteurs", analyse un historien
Colère des agriculteurs : "la force du symbole a emporté les divisions entre agriculteurs", analyse un historien Colère des agriculteurs : "La force du symbole a emporté les divisions entre agriculteurs", analyse un historien (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Pour Édouard Lynch, historien, membre du laboratoire d'études rurales, invité du 19/20 info, les divisions entre agriculteurs existent, mais convergent avec la crise agricole.

Édouard Lynch, historien, membre du laboratoire d'études rurales, invité du 19/20 info mercredi 31 janvier, constate une accélération dans le mouvement de contestation des agriculteurs. Pour lui, cela s'explique par "l'effet des convergences des différents syndicats". "Certains sont partisans d'un recours à une violence assez débridée, d'autres, comme la FNSEA, se posent plutôt en médiateur", analyse-t-il. Selon l'historien, "la force du symbole a emporté les divisions entre les agriculteurs".

Les agriculteurs frappés par l'inflation

Il constate que le gouvernement est "un petit peu dépassé", car il comptait sur son entente avec la FNSEA pour que le mouvement ne prenne pas d'ampleur. Alors que des agriculteurs menacent de bloquer le marché de Rungis (Val-de-Marne), l'action policière se porte contre la Coordination rurale et non contre la FNSEA. "Là, on retrouve une stratégie habituelle des gouvernements vis-à-vis des mouvements paysans. Ils ont toujours tendance à être plus durs avec ceux qu'ils ne maîtrisent pas", développe Édouard Lynch.

Si les différents agriculteurs parviennent à s'entendre, ils ont tous été frappés par des difficultés. "Le monde agricole a été très frappé par (…) cette crise inflationniste (…) et ce n'est absolument pas répercuté sur leurs prix", conclut l'historien.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.