Colère des agriculteurs : "Le concret des choses, ils le verront très vite", assure la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard

"Les premiers décaissements" pour les agriculteurs en difficulté "se feront avant la fin de l'année", annonce Annie Genevard.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ministre de l'Agriculture Annie Genevard, le 25 novembre 2024. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"La crise est grave et profonde", a reconnu lundi 25 novembre sur France Inter la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, alors que les agriculteurs s'apprêtent à entrer dans une deuxième semaine de mobilisation.

La ministre a condamné les "événements regrettables à Agen" où le déplacement vendredi du président de la FNSEA Arnaud Rousseau a été perturbé par les représentants du syndicat agricole concurrent de la Coordination rurale. "Il y a eu des événements regrettables à Agen notamment, où on s'en est pris à un dirigeant d'une organisation syndicale", a déploré Annie Genevard. "On ne peut pas tolérer les atteintes aux biens et aux personnes", a-t-elle rappelé.

Moins d'un an après une mobilisation historique, le monde agricole a été confronté à une "conjonction insensée de crises". "Une crise sanitaire avec des élevages touchés par quatre épidémies très graves. Une crise météorologique qui a affecté les rendements des productions et donc le revenu des agriculteurs. Et puis, au-delà de ça, une crise de sens", a-t-elle souligné. Les syndicats agricoles ont repris les mobilisations, estimant n'avoir pas obtenu suffisamment d'avancées concrètes dans les cours de ferme.

"Le concret des choses, ils le verront très vite", a martelé Annie Genevard, assurant que "les premiers décaissements" pour les agriculteurs en difficulté "se feront avant la fin de l'année". "Le soutien à la trésorerie est indispensable, a abondé la ministre, quand vous n'avez plus de revenus, c'est l'angoisse, le désarroi. Et on ne peut pas laisser les agriculteurs dans cette situation". "La difficulté c'est qu'entre le moment où les agriculteurs demandent où on délivre des dispositifs adaptés et puis l'arrivée dans la cour de ferme, il y a quelques semaines, c'est vrai", a reconnu l’ex-députée LR du Doubs.

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