Colère des agriculteurs : "Les organisations syndicales sont en compétition", assure Jean-François Amadieu, sociologue

Un an après la première mobilisation des agriculteurs et malgré 400 millions d’euros d’aides d’urgence, la colère des exploitants agricoles n’est pas de retour car elle n’est jamais partie. "Il y a un facteur qui peut jouer à la prolongation. C’est le fait qu’il y ait des élections dans l'agriculture fin janvier. Les dernières étaient en 2019. Par conséquent, les organisations syndicales sont quand même en compétition et ça amène toujours les organisations à s’organiser voire à la surenchère. Il faut montrer les dents", juge Jean-François Amadieu, sociologue, spécialiste des mouvements sociaux.

"Une mobilisation plus spontanée dans le Sud"

"Tout le monde a intérêt à se montrer dans cette période. Dans le Sud, il y a une mobilisation plus spontanée. Il ne faut surtout pas sous-estimer la Coordination rurale. La dernière fois, c'était à l'approche des élections européennes. On connait la proximité avec le Rassemblement national de cette organisation. Donc cela crée un contexte qui pousse la FNSEA à montrer qu'elle défend les agriculteurs. La direction du syndicat est souvent critiquée", ajoute-t-il.

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