Colère des agriculteurs : les tracteurs de Haute-Saône au Parlement européen à Strasbourg pour avoir "des explications"
Les agriculteurs de Haute-Saône partiront lundi 25 novembre soir sur leurs tracteurs en direction du Parlement européen à Strasbourg pour avoir "des explications" sur certaines mesures votées par l'Europe et qui menacent l'agriculture française, prévient Florian Dirant, président de la Coordination rurale en Haute-Saône, invité de France Bleu Besançon lundi matin.
"On va sortir les tracteurs en fin de journée", détaille le président de la Coordination rurale dans le département qui lance la manifestation en direction du Parlement européen alors que 40 000 visiteurs sont attendus pour la foire de la sainte Catherine à Vesoul (Haute-Saône). Le convoi partira pour Strasbourg "vers 16h30-17 h". Les agriculteurs veulent rencontrer les députés du Parlement européen.
"Inenvisageable" d'exporter notre production "pour récupérer quelque chose en totale inadéquation"
Un appel de la part de la Coordination rurale 70 qui sera "rejointe par les régions adjacentes", explique Florian Dirant. "Il y a une session plénière sur l'importation de semences de maïs OGM", poursuit le président de la Coordination rurale Haute-Saône. Le Parlement avait voté contre. "Et finalement, une fois passée à la Commission européenne, donc à Bruxelles, elle a été votée." Les agriculteurs veulent comprendre pourquoi "cette mesure revient au sein du Parlement."
"On aimerait avoir des explications, comment il se fait que des parlementaires votent contre et que la commission s'assoie sur l'avis des parlementaires."
Florian Dirant, président de la Coordination rurale en Haute-Saôneà France Bleu Besançon
La colère des agriculteurs vient aussi du sentiment de concurrence étrangère "déloyale", notamment avec le Mercosur. "En France, on a quand même une des agricultures les plus sûres au monde avec des contrôles en conséquence", se félicite l'agriculteur. Selon lui, la France est "le pays le plus limité sur l'utilisation des produits phytosanitaires. On a une agriculture variée, on a des petits producteurs, une diversité des productions". Il prévient qu'il est "inenvisageable qu'on envoie notre production à l'autre bout du monde pour récupérer quelque chose qui est qui en totale inadéquation avec ce qu'on produit, nous".
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