Colère des agriculteurs : "Nos actions ne sont pas violentes, réfute la Coordination rurale, ce sont les moyens déployés face à nous qui sont violents"

"Je ne pense pas que nos actions soient violentes, ce sont plutôt les moyens déployés face à nous qui sont violents", estime mercredi 8 janvier sur "ici Périgord" Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination Rurale. Ses adhérents sont "prêts pour le changement", affirme-t-elle, en visite en Dordogne à l'occasion de la campagne des élections des chambres d'agriculture qui se tiendront du 15 au 31 janvier dans tous les départements de France.

"Quand on met face à vous des CRS en nombre bien plus important que les agriculteurs, quand on met des blindés, quand on va jusqu’à mettre des hélicoptères, encercler nos agriculteurs qui voulaient monter jusqu’à Rungis, on a franchement une répression qu’on n’a jamais vue depuis 30 ans", pointe la présidente de la Coordination rurale. Véronique Le Floc'h se demande "d’où viennent ces consignes", est-ce "pour que la Coordination rurale ne perce pas ?".

L'hégémonie de la FNSEA contestée

Jeudi, ce sera au tour d'Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, de venir dans le département, mais aussi dans le Lot-et-Garonne où il avait été exfiltré en novembre 2024. Sa venue à Agen avait été perturbée par la Coordination rurale d’agriculture du Lot-et-Garonne. La CR 47 avait encerclé le Parc des expositions agenais et la police avait fait sortir le patron de la première force syndicale agricole de France. "Tous les agriculteurs de France peuvent comprendre que des agriculteurs, qu’ils soient syndiqués ou pas, veuillent aller à la rencontre d’un chef d’entreprise, échanger, parce qu’ils viennent de découvrir dans un de ses bâtiments des céréales importés d’Ukraine", tempère la présidente de la Coordination rurale. Véronique Le Floc'h questionne l'engagement d'Arnaud Rousseau : "Ce même chef d’entreprise défend aussi soi-disant les agriculteurs. Donc on se demande de quel côté il est ? du côté de l’industrie, ou du côté des agriculteurs ? Pourquoi toutes ces importations alors qu’on a toutes ces productions en France ?".

La FNSEA détient avec les Jeunes Agriculteurs, 97 chambres sur 101. Mais elle voit son hégémonie contestée notamment par la Coordination rurale qui assure : "On est là, prêts pour le changement".